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LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES : PACJA-Côte d’Ivoire s’engage à outiller les OSC ivoiriennes sur la finance climatique

L’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA), chapitre Côte d’Ivoire veut impérativement combler les insuffisances qui amenuisent l’efficacité des Organisations de la Société Civile (OSC) ivoiriennes dans la captation de la finance climatique. Pour ce faire, elle a initié ce mardi 20 décembre 2022, au bureau pays de l’UNESCO à Abidjan, un atelier consultatif des OSC afin de recueillir leurs préoccupations et besoins pour un meilleur renforcement de leurs capacités sur les questions de la finance climatique.

La question de la mobilisation des ressources financières pour la réalisation des projets climatiques demeure une préoccupation majeure pour les Organisations de la Société Civile (OSC)   œuvrant dans le domaine du climat en Côte d’Ivoire. Cependant, malgré l’engagement et la détermination, ces OSC ivoiriennes semblent ne pas être suffisamment outillées pour capter des fonds indispensables pour une lutte assez efficace contre les changements climatiques. « Le constat que nous faisons, c’est que les OSC ont des capacités insuffisantes pour pouvoir mobiliser les ressources », a reconnu Anicet Durand Oboué, coordonnateur national de PACJA-Côte d’Ivoire.

Pour le coordonnateur, cette évidence ne doit aucunement désarçonner les OSC. Bien au contraire, elles doivent redoubler d’ardeur dans cette dynamique de recherche de financement. « Nous encourageons toutes les OSC à pouvoir postuler pour d’éventuels fonds en vue de mieux lutter contre les effets du changement climatique », a-t-il exhorté non sans réaffirmer l’engagement de PACJA-Côte d’Ivoire à tout mettre en œuvre pour le renforcement de leurs capacités en la matière.  « Nous sommes engagés dans cette dynamique de pouvoir renforcer les capacités des OSC et de pouvoir leur permettre de mobiliser des fonds climatiques. Donc l’atelier que nous faisons aujourd’hui, c’est de donner des connaissances basiques sur la question de la finance climatique. C’est une consultation en vue d’approfondir leurs besoins en matière de renforcement de capacité de sorte que dans deux ans, trois ans, nous soyons en mesure de combler ces insuffisances », a précisé le coordonnateur national.

Près d’une trentaine d’organisations issues de diverses contrées de la Côte d’Ivoire ont pris part à cette importante rencontre qui pose véritablement les jalons d’une série de formations en leur faveur. Celles-ci ont saisi la perche tendue par PACJA-Côte d’Ivoire pour égrener le chapelet des besoins susceptibles de leur permettre de pouvoir capter désormais des fonds climatiques. Ces besoins se résument en des formations portant sur la rédaction de projets, les techniques de mobilisation de fonds, le lexique anglais de la finance climatique, la gestion administrative,  le système de management environnemental ISO 14001, les outils usuels (CDN, Accord de Paris sur le climat, Agenda 2063, PND), la gestion de projets et bien d’autres.

Au-delà des besoins recueillis, cet atelier consultatif a tout de même permis aux participants de faire déjà connaissance avec deux importants fonds de financement climatique que sont le FEM (Fonds pour l’Environnement Mondial) et le FVC (Fonds Vert pour le Climat). De la communication faite par Mel Gérard, Coordonnateur du micro-FEM, il ressort que le programme de micro-financement FEM a démarré en Côte d’Ivoire depuis 1993 avec pour objectif de lutter contre la pauvreté et de renforcer la capacité des acteurs de développement. « Ce sont 7 millions de dollars qui ont été financés jusqu’à présent », a signifié Monsieur Mel, précisant que le FEM soutient les initiatives des OSC par l’octroi de subventions d’un montant inférieur ou égal à 50 mille dollars. Parlant pour sa part du FVC, Siriki Coulibaly, consultant initiative bas-carbone et adaptation au changement climatique a clairement indiqué la disponibilité des fonds et qu’il faille tout simplement s’outiller pour les capter. Selon lui, le FVC dispose de quatre paliers de financement que sont les microprojets (moins de 10 millions de dollars), les petits projets (entre 10 millions et 50 millions de dollars), les moyens projets (entre  50 millions et 250 millions de dollars) et les grands projets encore appelé des programmes (250 millions de dollars et plus). Les différents critères de soumission ont été passés au peigne fin par les deux experts.

Au sortir de cet atelier, les participants se disent heureux et n’ont pas manqué de saluer l’initiative de PACJA-Côte d’Ivoire. « Nous remercions PACJA-Côte d’Ivoire pour l’initiative qui est bien venue parce que nous sommes heureux d’apprendre davantage sur les finances climatiques. Dans ce sens nous souhaitons que ce genre d’initiative soit de plus en plus à notre portée pour permettre aux acteurs d’avoir des informations et être en contact avec les personnes ressources pour pouvoir se réaliser », témoigne Mlle Carole Lobé de la structure Green Invest Africa.

« Je sors satisfait de cet atelier, et j’espère que l’année prochaine les différentes organisations de la société civile pourront véritablement avoir des fonds pour pouvoir exécuter leurs projets », déclare pour sa part Hugues Gokon, représentant de l’ONG NOVOX Côte d’Ivoire.

Après cet atelier qui aura permis de recueillir les besoins à combler, PACJA-Côte d’Ivoire se chargera dans les prochains jours d’identifier les experts assermentés pour les différents modules mais aussi de définir les périodicités de cette formation capitale pour les OSC ivoiriennes.

GEORGES KOUASSI

redaction@gbeke.net

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