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SOCIETE : Ce type de commerce  en pleine chaussée à Abidjan qui inquiète

Un nouveau type de commerce se développe depuis quelques années en pleine chaussée, sur les principales artères du district d’Abidjan. Il est de plus en plus en plus remarquable au niveau des feux tricolores où les commerçants ambulants se mettent au beau milieu de  la route pour vendre au travers des vitres des véhicules avec tout le risque que cela comporte.  

Il suffit d’emprunter l’une des principales voies d’Abidjan pour se rendre à l’évidence. Jeunes gens et jeunes filles avec à la main ou sur la tête des articles de tous genres, des tenues vestimentaires aux produits alimentaires en passant par les appareils électroménagers, les ustensiles de cuisine et autres,  se disputent dangereusement la chaussée avec un seul objectif : écouler coûte que coûte ces produits auprès des clients qui ne sont autre que les automobilistes et leurs passagers.

Chaque jour, avec une audace inqualifiable ces commerçants atypiques rivalisent d’ardeur et bravent les files de véhicules pour espérer se retrouver au bon endroit et mieux commercialiser. En pareille circonstance, ils n’hésitent pas parfois à engager une course de vitesse avec les véhicules à l’intérieur desquels se trouverait un potentiel client. « Il va certainement s’arrêter au prochain feu et je pourrais lui proposer mes marchandises », espèrent-ils.

Pourquoi le choix de la chaussée comme lieu de prédilection pour ces commerçants dont le nombre ne cesse de grandir au fil du temps ? «Souvent il y a des gens qui ont besoin de certains articles mais qui étant en voiture n’ont pas le temps d’aller au marché ou dans les magasins pour les acheter. C’est pourquoi on vient sur la route pour satisfaire cette catégorie de clients », se justifie Touré Ahmed spécialisé dans la vente de jouets pour enfants au carrefour ‘’Akwaba’’, à l’entrée de la commune de Port-Bouët. 

Si certains riverains trouvent que ce type de commerce leur facilite la tâche, d’autres par contre condamnent cela vu sa dangerosité.  Mieux ils interpellent les autorités sur cet état de fait« Je pense que les autorités doivent sans délai mettre fin à ce type de commerce dangereux. Il y a trois mois, devant moi, une jeune fille a trouvé la mort, après avoir été percutée par un véhicule alors qu’elle partait servir de l’eau à un passager à bord d’un véhicule de transport publique qui venait de l’interpeler», raconte avec regret Kimou Jonas, automobiliste sur l’axe Abidjan-Bassam.

Pour Kouamé Narcisse, étudiant de son état, la fin de ce commerce risqué passe nécessairement par une prise de conscience des usagers de la route. « Si chacun est conscient du danger que courent ces vendeurs et pour cette raison s’abstient d’acheter tout article vendu au milieu de la chaussée, je pense qu’ils s’en iront d’eux-mêmes.  Mais si on continue d’acheter, c’est une manière de les encourager à y demeurer », soutient-il.

Malgré le risque qu’ils courent, ces commerçants n’abandonneront pas de sitôt cette activité périlleuse si les autorités demeurent dans ce mutisme coupable.  Nous pensons qu’il est temps que des mesures draconiennes soient prises dès maintenant avant que le pire ne se produise.

GEORGES KOUASSI

redaction@gbeke.net    

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