Cela fait six mois que la viande de bœuf a disparu des assiettes des populations de Kounahiri, localité située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire dans la région du Béré. Pour cause, les bouchers étaient en grève depuis juin 2022. A l’issue d’une rencontre avec le préfet et les leaders de jeunesse ce dimanche 20 novembre 2022, tout est entré dans l’ordre et les bouchers ont repris les activités.
A l’origine de cette grève, une mésentente sur le prix du kilogramme de viande pratiqué dans ce chef-lieu de commune, de sous-préfecture et de département de plus de quarante mille âmes.
En effet, les populations, notamment le bureau central de la jeunesse avait demandé la réduction du prix du kilogramme de viande à 1800 f contre 2000 f avec os et 2200 f sans os pratiqué jusque-là. Toutes choses que les bouchers ont refusées. Et depuis lors, les bouchers ont mis la clé sous le paillasson. L’un des bouchers prénommé Moussa soutient que ce prix est le moins élevé comparativement à celui des localités proches comme Soukourougban et Beoumi où le prix pratiqué est de 2300F avec os et 2500F sans os.
Face à ce bras de fer interminable, le préfet du département de Kouanahiri, Mamadou Coulibaly a donc décidé de réunir les deux parties pour une décrispation de l’atmosphère. Finalement le bureau central de la jeunesse, qui avait demandé la baisse du prix du kilogramme, a accepté de se soumettre à la décision du préfet qui a maintenu le prix initial du kilogramme de viande de bœuf.
“En plus des parents, le nombre de fonctionnaires a augmenté dans la ville et la viande de bœuf est de plus en plus réclamée. Nous avons donc entendu la demande du préfet afin que les populations puissent varier leurs repas”, a indiqué le président du bureau central de la jeunesse, Bomisso Léonard. Tout est bien qui finit bien.
GEORGES KOUASSI
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